CONFRONTATION
CON-FRON-TA-TION, “Confront” pour les intimes.
4 syllabes qui résonnent comme un jeu d’escarmouches d’un autre temps… Confrontation est un jeu de figurines médiéval fantastique qui se déroule sur les terres d’Aarklash. L’histoire de cet univers est aussi palpitante que l’histoire du jeu.
Aarklash est la Terre du Milieu de Confrontation. Sur ce continent s’affronte une quinzaine de peuples réparties en trois alliances.
Les Voies de la Lumières rassemblent les peuples humains du royaume d’Alahan, des Griffons de l’empire d’Akkylannie et des barbares keltois du clan des Sessairs, ainsi que les elfes Cynwälls et les nains du TirNâ-Bor.
Les Chemin du Destin regroupent les elfes Daïkinees, les gobelins de No-Dan-Kar, les Wolfens d’Yllia, les orques de Bran-Ô-Kor et du Béhémot et la Concorde de l’Aigle.
Les Méandres des Ténèbres rassemblent les alchimistes de Dirz -frères ennemis des Griffons-, Les reptiles de l’alliance Ophidiennes, les barbares keltois du clan des Drunes, les dévoreurs de Vil-Tis et les morts vivants d’Archéron.
Il existe une 4ème faction que j’aime particulièrement : celle de la cité franche de Cadwallon.
En 1997, Jean Bey et Raphael Guiton fondent la société Rackham pour éditer le jeu Confrontation. A l’origine il s’agissait de présenter des règles d’escarmouches, c’est à dire de jouer avec la poignée de figurines disponibles, en attendant d’en avoir suffisamment à disposition pour pouvoir sortir les règles du jeu de grandes batailles Rag’Narok. Dès le début, le jeu se démarque et trouve rapidement un public. En plus d’être français sur un marché majoritairement anglo-saxon, il propose des règles d’un nouveau genre, un univers atypique et surtout des figurines d’une qualité de sculpture et de moulage en métal qui restent encore exceptionnelles pour la plupart.
Une équipe talentueuse d’illustrateurs, de sculpteurs, de peintres, de rédacteurs, de fondeurs se met au service de ce jeu qui marquera une génération.
Rachkam développe l’univers d’Aarklash à travers un jeu de plateau Hybrid et son extension Némésis, un jeu de rôle Cadwallon la cité franche, et édite de magnifiques magasines les CRY HAVOC. Elle sort en parallèle un autre jeu de stratégie dans un univers futuriste AT-43.
En 2008 sort la dernière version officielle de Confrontation, la 3.5, en même temps que les règles de la version 4, Confrontation : L’age du Rag’Narok, pour jouer à plus grande échelle. Cette dernière version est également accompagnée d’une série de figurines « prêtes à jouer » -comme AT-43- en plastique et déjà peinte, qui font encore parler.
En 2010, Rackham met la clef sous la porte bouclant ainsi une des plus belles aventures de la figurine française, laissant derrière elle près de 1300 figurines pour le jeu Confrontation.
Tandis que les talents de Rackham se dispersent aux 4 vents donnant naissance entre autre à Zombicide, la Confédération Française du Dragon Rouge fait perdurer le jeu à travers son site portail, son forum, l’organisation de tournois avec une version des règles révisées collectivement : la Conf’Fédé. Il existe également d’autres versions comme la Conf’light qui cherche en 40 pages à simplifier la Conf’Fédé, ou Confrontation Evolution -dit EVO- la version italienne. Car oui le jeu s’est exporté et il est possible de trouver des joueurs à travers le monde, du Canada à l’Australie en passant par la Réunion. La communauté reste active.
Sans Détour, alors éditeur du jeu de rôle l’appel de Chtulhu, annonce en 2017 qu’il va relancer le jeu Confrontation en proposant de nouvelles règles, prénommé Résurrection, et rééditer des figurines. Sans Détour lance un kickstater qui sera à la fois une réussite et un fiasco. L’objectif du kickstarter sera rempli en un rien de temps, montrant l’engouement pour ces figurines. Mais suite à de nombreux déboires, les contributeurs n’ont toujours rien reçu. J’avoue ne pas y avoir participé, attendant de voir les nouvelles règles qui ont pu tout de même être testées à la convention de jeux OctoGônes à Lyon en 2019. Les Grands Anciens tournent le dos à Sans Détour qui rencontre des difficultés financières, la Résurrection est actuellement compromise.
Ma rencontre avec Confrontation s’est passée en 1998. Séduit par la beauté des figurines, je m’étais offert quelques blisters de Griffons, la faction d’humain religieusement fanatique. Et je louchais sur les Wolfens, grands loups sauvages aux allures de garous. Mais n’étant pas à l’époque affilié à une communauté de joueur, j’en suis resté là. J’ai rangé les figurines dans une boite à chaussures de cryonégisation -avec mon équipe naine de Blood Bowl, pour ceux qui suivent.
En retrouvant les chemins de la figurine en 2017, je découvre au hasard de mes recherches hasardeuses un lot de 13 Wolfens d’occasion à un prix très attractif. Comment laisser passer cette opportunité ? Si mon âme de figuriniste s’est réveillé, celle du collectionneur était déjà bien là. Accrochant d’autant plus à l’univers, j’ai depuis amassé aux grès des occasions et de ventes aux enchères en ligne pas mal de figurines -environ 300-, acquis Hybrid et son extension, ainsi que les dérivés de l’univers d’Aarklash comme le jeu de plateau “familial” Cadwallon, la cité des voleurs et Arcana, un deck-building se déroulant aussi à Cadwallon.
Le confinement m’a permis de prendre le temps d’aligner mes figurines pour apprécier l’étendue des dégâts. L’occasion aussi de commencer à les réparer, les assembler et de commencer enfin à les peindre.
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